PNL – Article “Profession : coach”

Par Isabelle David

Une personne qui souhaitait s’inscrire à la formation de Coaching PNL que j’anime m’a demandé dernièrement quelles étaient les compétences et les aptitudes requises pour devenir coach. Ma réponse première fut l’écoute, d’abord… l’écoute de ce que le client a à dire sur lui-même, sur la situation qu’il vit et sur les défis qu’il veut relever.

Cela dit, plusieurs compétences sont, bien sûr, indispensables pour être coach. En voici quelques-unes selon l’International Coach Federation (ICF) : établir un climat de confiance, aider à identifier des objectifs clairs et réalistes, respecter les normes éthiques, gérer les progrès du client, assurer une présence aidante et éclairée, etc. À ces compétences, j’aime ajouter : mettre l’ego de côté, renforcer les apprentissages et rester en-dehors du système.

L’écoute, cependant, arrive en tête de liste. Elle inclut l’art de poser d’excellentes questions, de donner de la rétroaction, de détecter les schémas et de recadrer en changeant la perspective par rapport à une situation précise. Le coach tend l’oreille attentivement au lieu d’interrompre le client. Il pose beaucoup de questions pertinentes, car il perçoit et analyse les schémas linguistiques du coaché, c’est-à-dire la structure du langage, à savoir si le coaché énonce souvent des généralités ou des sélections, ou même des distorsions dans le discours qu’il tient.

Certaines personnes ont tendance à fournir des informations trop générales, imprécises, et cela peut être nuisible à la réalisation de leurs buts. Par exemple, dans le cas d’un coaching pour une réorientation professionnelle, le coaché dirait quelque chose comme « Tous les emplois se ressemblent, il y a toujours une partie plus ou moins importante de tâches à accomplir que l’on n’aime pas. » Cet énoncé, qui traduit une croyance, est souvent basé sur une expérience vécue pour la personne ou sur une anticipation. Elle peut être en lien avec des événements entendus ou vécus par l’entourage de la personne. Dans un tel cas, le coach PNL ne cherchera pas à savoir si cette croyance est vraie ou fausse, mais il tentera plutôt de déterminer quelles seront les conséquences pour le coaché à les entretenir et à y croire.

Est-ce utile de continuer de croire qu’il y aura toujours des tâches ingrates à faire dans le contexte d’un changement de carrière ou de milieu de travail ? En revanche, qu’est-ce qui est intéressant dans ce changement éventuel si, de toute façon, ces nouvelles fonctions sont apparentées à l’aspect déplaisant et négatif qu’il doit affronter dans son emploi actuel ? Dans cette optique, quel serait l’avantage pour la personne de changer d’emploi ? Quels sont les risques de ne pas aimer ces nouvelles fonctions au bout d’un certain temps, lorsque les tâches deviendront désagréables ou contraignantes ? Et si la frustration s’installe encore, perdure et entraîne une dépression à plus ou moins long terme ? Quel est l’intérêt, s’il y en a un, de trouver un nouvel emploi pour s’imposer les mêmes difficultés, la même pression ? Y aurait-il un bénéfice, une forme de satisfaction, à entretenir cette croyance ? En quoi serait-elle gratifiante, constructive, enrichissante ? Et si l’on trouvait une croyance de remplacement plus aidante, motivante, quelle pourrait-elle être ?

Voilà globalement le type de questions qui peuvent être posées au coaché. Ainsi, en coaching PNL, il ne s’agit pas simplement de poser des questions pour poser des questions, mais plutôt de poser des questions bien ciblées pour amener le coaché à découvrir des solutions en lui ou à identifier des contradictions, ou une distorsion, qui le limitent dans l’atteinte de son objectif.

Pour ce faire, il y a plusieurs modèles de questionnement qui facilitent l’accompagnement tel que le Métamodèle. Le coach cherchera également à vérifier la cohérence et l’alignement du client sur son défi ou son objectif. De cette manière, poser des questions met au jour les croyances et les valeurs importantes en permettant d’en découvrir la teneur profonde. Le coach vérifie la signification consciente ou inconsciente émise par le coaché souvent sous forme de distorsion non aidante.

Le client, toujours dans le contexte de la réorientation professionnelle, pourrait exprimer une distorsion telle que : « Je sais que lorsqu’on a dépassé la quarantaine, il est difficile de trouver un emploi. » Dans ce cas, cette croyance, même si elle est basée sur une réalité de certains chercheurs d’emploi, ne correspond pas nécessairement à la réalité de tous. Elle peut donc être limitative pour notre prospecteur d’emploi. Que se passerait-il si le coaché pensait différemment ? Et s’il commençait à croire qu’après quarante ans, l’expérience de vie est un atout et même un avantage majeur sur la concurrence, en quoi ce recadrage changerait son attitude dans ses démarches et sa situation actuelle et future ? Quels types d’emplois requièrent de l’expérience de vie, le sens des responsabilités et de la maturité ?

Par contre, comment s’effectuera la réorientation s’il a la conviction que l’âge rendra la recherche plus difficile et même peut-être impossible ? Y a-t-il un avantage à nourrir ces préjugés ? Toutes ces questions que pose le coach sont pertinentes. Il y parvient en demeurant à l’écoute de ce qui est essentiel et en suivant le fil conducteur tout au long de l’entretien avec le coaché.

De plus, un coach PNL ne passera pas tout le temps de la consultation à parler ou à faire des commentaires. Il évitera d’interrompre le client, à moins que cela soit nécessaire pour corriger un schéma ou neutraliser une stratégie non efficace. Il ne prendra pas le dessus sur le client, mais l’accompagnera en étroite collaboration. Le coach évite de poser des questions sans lien avec l’objectif et n’interprète pas les propos du coaché. Il parle moins de 20 % du temps de la séance en prenant en compte des moments de silence, en encourageant le coaché par un contact avec les yeux, par exemple. Le coach pose des questions sur ce qui n’est pas verbalisé, mais qui est dans la structure profonde de la situation. Il vérifie l’intégration et la compréhension du coaché. Il crée un lien de confiance en toute intégrité afin que le coaché s’exprime librement et devienne progressivement le meilleur de lui-même. Enfin, le coach accompagne le client pour lui permettre de s’actualiser.

Ainsi, en plus d’être à l’écoute du client, le coach est également à l’affût de tout signe non verbal ou de structure particulièrement limitative ou, au contraire, aidante pour la personne. Il guide le coaché dans la mise en place de ses ressources et dans l’amélioration de la vie qu’il souhaite mener.

Qui n’aimerait pas se faire guider de cette manière, retrouver ses forces intérieures, voir clair en soi, passer à une action saine, changer ce qui doit être transformé ou adapté à ses besoins pour enfin trouver l’équilibre, l’harmonie, la réalisation de soi selon son potentiel, être plus heureux, en somme ! N’est-ce pas la quête légitime de chacun d’entre nous ?

Qui n’aimerait pas accompagner un autre être humain dans ce processus d’évolution, de transformation ? Il suffit d’avoir les bons outils, les connaissances et les compétences appropriées. Avoir le désir d’aider les autres et se transformer soi-même. S’accomplir en étant coach, quel privilège, quel beau métier !

Isabelle David, Maître Enseignante Certifiée en PNL de l’INLPTA et de la SIEPNL / ISNLPT. Auteure des livres suivants : “Être au cœur de la PNL” et “Des mots et des phrases qui transforment”.

Isabelle David, par l’entremise de son école de formation I.D. Com International inc., vous offre, depuis plus de vingt-cinq ans, différents niveaux de formations et d’ateliers en programmation neurolinguistique (PNL), en hypnose Ericksonienne et en coaching à Montréal et ailleurs dans la francophonie.

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