par Isabelle David
Le terme « communiquer » est de plus en plus à la mode car on ne se comprend plus soi-même et on ne comprend plus les autres. On cherche par tous les moyens à remédier à cette situation qui a des répercussions catastrophiques sur nos relations interpersonnelles. Alors que faire pour développer une communication efficace ? Comment dire aux autres ce que l’on pense, souhaite et désire ?
La première étape de toute bonne communication consiste à réaliser que nous passons continuellement des messages à travers le choix des mots que nous utilisons, le verbal, et que notre corps démontre notre pensée, le non-verbal. Le mode sur lequel nous avons le plus d’influence consciente et celui que nous pouvons maîtriser le plus facilement demeure celui de l’utilisation des mots, même s’il ne constitue que 7 % d’une communication. Mais quel 7 % important!
Chaque jour, nous utilisons des mots pour décrire nos états d’âmes, notre compréhension de la vie, notre interprétation de nos interactions avec les autres, bref, nous utilisons des mots qui nous influencent et qui influencent également tous les êtres que nous côtoyons.
Transformer notre façon de parler, voilà une façon dynamisante de communiquer. Laisser aller les mots toxiques et le vocabulaire négatif et les remplacer par des mots qui nous valorisent, nous stimulent et nous mènent au succès est la voie du langage transformationnel. Il s’agit d’utiliser les mots ayant le plus grand impact constructif pour créer une communication saine et d’éviter la terminologie négative.
Afin de reformuler notre pensée en termes de paroles plus positives, il est essentiel de remplacer certains mots par d’autres, tout en disant la vérité. Par exemple, le fait de dire « Je vais bien » pour remplacer « J’ai le cafard », n’est pas considéré comme un langage dynamisant, car il renie la vérité de ce que l’on ressent ou vit. Nier la réalité n’a jamais aidé personne à être mieux, ni à se faire respecter. Ainsi, « Je suis en colère » ne se transforme pas par « Je suis calme » mais plutôt par une autre expression qui décrit exactement ce qui est présent comme par exemple « Patrick ne m’a pas dit la vérité à ce sujet et cela m’a beaucoup déplu ».
De plus, il est important de découvrir l’intention positive sous-jacente aux mots ou à l’expression utilisée : « Je suis fatigué » pourrait se transformer en « J’ai besoin de vacances » ou par « J’ai envie de me reposer » et devient ainsi une affirmation de ce que l’on veut ou souhaite plutôt qu’une imposition d’une irréversible situation. Changer l’expression permet d’accéder à la responsabilisation et à l’acceptation de nos choix de « ne pas se reposer pour l’instant » par exemple, plutôt que de subir « la fatigue ». Cela favorise l’estime de soi, fait du bien et a un impact émotif plus constructif.
La formulation positive n’est pas seulement une vision optimiste des choses et n’est certainement pas une pensée magique non réaliste, mais plutôt un moyen d’induire un comportement et une attitude qui facilitent grandement la communication entre soi et les autres. Donc, le choix des mots que nous utilisons aura un impact sur les résultats que nous escomptons surtout par l’utilisation de la terminologie à la négative tels que les «ne pas». (Essayez de «ne pas» imaginer un éléphant bleu avec des pois jaunes!) Ainsi, « Je ne dois pas m’énerver » est traduit par le cerveau par « Je dois m’énerver ». Un simple « Ne va pas jouer autour de la piscine » et, quelques minutes plus tard, le petit tombe dans la piscine! Afin d’éviter ces incompréhensions du cerveau, il est de mise de dire ce que l’on veut, plutôt que ce que l’on ne veut pas. « Je ne veux pas être malade » se transformera par « Je veux être en santé ». Par contre, dans le même ordre d’idées, il est préférable de dire « Je ne suis pas riche » que d’affirmer « Je suis pauvre », et « Je ne suis pas belle » a moins d’impact négatif que « Je suis laide ». À vous d’utiliser la terminologie à la négative de façon positive.
Communiquer, c’est échanger et mettre en commun pour le mieux de chacun. L’utilisation de mots qui nous font du bien, de par la mise en application des mots de remplacement plus sains, permet d’affirmer ce que l’on veut et d’exprimer qui l’on est. C’est bon et c’est gratuit!
Isabelle David,
Maître Enseignant Certifié en PNL de l’INLPTA et de la SIEPNL / ISNLPT
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Titre de l’article : Le langage qui fait du bien
Écrit par : Isabelle David
Publié : Lumière (10-1998), Alchymed (09-2010)