Par Isabelle David
« J’ai tout pour être heureuse, une maison, un mari, une famille qui m’aime, un travail, une auto, une indépendance financière. Je voyage et rencontre des gens intéressants et je n’ai pas à m’inquiéter pour les finances. Pourtant, je ne me sens pas bien; je suis démotivée et j’ai l’impression de manquer quelque chose d’important dans ma vie. Je suis triste plus souvent qu’autrement et je sens le poids énorme des responsabilités. Je ne fais pas ce que j’aime, ma vie de couple n’évolue plus, je n’ai même plus de plaisir à prendre des vacances! Si c’est ça la vie, à quoi bon. »
Voici ce que m’a dit tout dernièrement une participante à un stage que j’animais. À la fin de la formation, elle c’est approchée de moi, a baissé les yeux, presque honteuse de ce qu’elle allait me révéler, a pris une bonne respiration pour se donner du courage et m’a partagé son secret. Car, pour elle, c’était un secret qu’elle avait gardé depuis longtemps, ne sachant pas quoi faire pour changer sa vie et se sentant coupable de ne pas être heureuse alors qu’elle avait tout pour le devenir. Elle pensait qu’elle n’avait pas le droit d’exiger plus, elle qui se considérait déjà choyée par la vie.
J’entends malheureusement trop souvent des énoncés de ce genre provenant de gens qui, aux yeux de la population en général, sont arrivés à atteindre ce qu’on appelle la réussite. Ces personnes sont même, dans certains cas, enviées pour le style de vie qu’elles mènent, le prestige qui y est associé, ainsi que pour leurs acquis matériels et leur richesse financière.
Que se passe-t-il ? Comment se fait-il que ces gens, qui sont souvent nos modèles de réussite, ne soient pas automatiquement heureux et qu’ils vivent une certaine désillusion qu’on pourrait qualifier de mal à l’être ou de mal à l’âme ? Et quel est l’impact de cette situation sur nous qui n’avons pas nécessairement tout ce que nous souhaitons pour être heureux ? Si quelqu’un qui a tout est malheureux, que dire de nous avec nos difficultés d’argent, nos problèmes de couple et de physique mal en point ?
Comment est-il possible que quelqu’un ayant du pouvoir, la santé et de l’argent ne trouve pas cela suffisant pour le combler ? En fait, selon nos croyances, avoir seulement un de ces critères devrait être assez pour installer le bonheur. N’est-il pas vrai, comme on nous l’a si souvent dit, que si on a la santé tout va aller pour le mieux car le reste est moins important ?
Si je me fie à ce que des centaines de personnes m’ont confié pendant des années, il semblerait que non. Même que, tout récemment, ce mal à l’être devenant plus présent dans notre société et étant accepté comme normalité de la vie, de plus en plus de gens avouent ouvertement qu’eux aussi le vivent, et ceci parfois même devant des auditoires bondés.
Ayant été formée aux sciences comportementales, à la Programmation Neurolinguistique et en devenant enseignante sur le plan international, il m’est vite apparu que ce mal à l’âme était planétaire, que nous cherchions de plus en plus, en tant qu’être humain, des outils pour nous sentir plus heureux, être mieux dans notre peau et développer une plus grande estime de soi qui nous permettrait d’atteindre l’ensemble de nos objectifs.
D’ailleurs, récemment, j’animais un stage pour des gens d’affaires où je leur posais la question : « Qu’est-ce que la réussite pour vous ? ». Plusieurs m’ont répondu que la réussite, pour eux, était d’équilibrer leur vie professionnelle et leur vie personnelle, car créer une entreprise florissante, c’est déjà très bien, mais ce n’est pas suffisant pour réussir sa vie si on n’a plus de temps pour soi, si on ne voit plus notre famille, si notre seul sujet de conversation se limite au travail. Mais selon l’aveu même de ces gens d’affaires, très peu parmi eux ont réussi à maintenir cet équilibre entre les deux plans.
Nous commençons de plus en plus à porter autant d’attention à la réalisation de soi au travail qu’à notre réalisation en tant que personne sociale. Cependant, il nous manque des outils pour arriver à demeurer associé en tout temps avec notre raison d’être, avec ce qui nous motive à nous lever le matin et avec la flamme et la passion qui nous animent lorsque nous nous sentons bien avec nous-même et nos différents choix de vie.
Ce sont justement des outils permettant la reconstruction au plan de l’être que nous aborderons lors des prochaines chroniques. Nous y utiliserons la PNL, car cette approche offre une vaste panoplie d’éléments favorisant la joie de vivre et la libération de vieilles programmations et façons de penser inadaptées pour l’atteinte de nos objectifs de bien-être. Nous verrons comment mieux maîtriser nos émotions négatives, nous découvrirons l’impact de nos croyances et décisions limitatives dans notre vie, nous découvrirons des modèles d’intervention pour changer des comportements inappropriés, nous apprendrons à reconnaître la charge émotive des mots que nous prononçons, et prendrons encore plus conscience de notre démarche personnelle dans sa globalité pour la réalisation de nos objectifs.
Isabelle David,
Maître Enseignant Certifié en PNL de l’INLPTA et de la SIEPNL / ISNLPT
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Titre de l’article : J’ai mal à l’âme
Écrit par : Isabelle David
Publié : Journal C’est arrivé demain (08-2002), Alchymed (10-2011)